PETITE INTERVIEW DE MISÈRE OU,
 ...DE LA NEGRITUDE QUI TRÉBUCHE SUR UN FOSSILE DU NAZISME

Ne vous y méprenez pas, le temps n'a rien fait à l'affaire, quand on est...
Les vieilleries poussiéreuses et ringardes du passé ont la vie longue et pour cause, aussi surprenant que cela puisse paraître, il est encore possible au détour d'une route de campagne d'entendre siffler entre ses trois dents, le rapace de la haine. Il chante cette détestable comptine du malheur, illustre la bêtise humaine et se ballade fièrement harnaché d'une veste plus vieille que le monde sur laquelle brille l'insigne de la honte et les épitaphes d'une Allemagne révolue qu'il n'est même pas en mesure de traduire.
Évidemment, il ne sait ni lire ni écrire et prône la mort des intellectuels, du handicap et de la couleur. Il a pour ennemis, ceux qu'il ne connait pas: c'est plus facile ; ceux qui tendent la main: il n'est pas vaillant ; ceux qui ne lui ressemblent pas: il n'est pas très curieux. Dans son antre où il finira ses jours ( c'est aussi ça qui le rend méchant ) il brasse l'air en beuglant des discours qui ne sont pas de lui, des discours qui ne sont même plus aux autres, il déforme les réalités et les assaisonne de ses pathologies enfantines. 
Pour ce vestige d'une sombre époque, l'esclavage est une chance qu'ont eu les noirs, les enfants autistes doivent être gazés et les musulmans sont des suppôts de satan. Il est la représentation du cliché et des ratés les plus infâmes de l'humanité. Il est la peur incarnée de lui même et l'ombre d'une vie qui n'a pas pris le bon chemin. 
Oui, il est encore vivant ce pastiche SS ; elle est encore là cette moisissure nazie ; il persiste, ce fléau qui englue l'évolution et entache la perspective d'un monde plus beau. Oui, il existe et il n'est pas aussi loin que vous le pensez...
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